Vincent Kane alias White

La noblesse. Qu’imaginez-vous lorsque vous pensez à ce mot ? Des personnes au cœur généreux ne pensant qu’au bien du peuple ? Ou des personnes hautaines avides de pouvoir et d’argent ?
Pour le cas de Vincent Kane, né dans une famille de nobles, plus élevé par des bonnes que par ses propres parents, il fut mis dans la case des personnes se pensant au-dessus de tout, du moins… Avant.
Mais commençons par le commencement.

Sa mère donna naissance sans aucun problème particulier, dans son château, au milieu d’une immense chambre aux coloris ocres et blanches, tout dans le clair, tout pouvait porter à croire que c’était un lieu chaleureux et pourtant, sa mère émanait une aura froide. C’était une femme forte et stricte. Elle avait dû perdre son sourire à cause du travail qu’est d’entretenir ses titres. A cause de ses obligations, elle dû vite le céder à des nounous, faisant passer ses biens avant son enfant. Le petit fut élevé un peu à la dure, comme l’avait ordonné la mère.

Vite, le petit Vincent se mit à marcher, à parler, puis à chasser. Il fut entraîné dès le plus jeune âge pour pouvoir être « d’un niveau au-dessus des autres. », comme disait sa génitrice. Avec quelques épées, mais l’arc fut depuis toujours son arme de prédilection. Il apprenait plus vite et mieux avec, en plus de se sentir plus à l’aise à distance. Il pouvait mieux analyser la situation et comment toucher sa victime comme il le souhaitait.

Lorsque le petit elfe était âgé de cinq ans, sa mère donna naissance à un autre petit garçon. Vulwin. A croire que sa mère aimait les noms commençant par « V ». Le nouveau fut malgré tout bien accueilli par le petit Vincent. Ce dernier étant très présent pour son frère, en grandissant tous les deux, ils devinrent très proches. Bien que Vincent, obligé de continuer ses entraînements et son éducation de noble, c’est-à-dire la culture, les lettres, tout ce qui allait avec, le cadet, lui, son plus gros problème était d’essayer d’arrêter de faire dans sa couche et au lit.

Ainsi le château devint plus chaleureux, malgré la présence glaciale de la mère de temps en temps. Ils savaient qu’elle était toujours au sein des bâtiments par cette aura, ainsi, le petit elfe aux cheveux blancs se mit à imaginer tout est n’importe quoi. Une histoire d’amour avec un autre homme ? Non. Plutôt le fait de préférer être loin des deux garçons pour ne pas à s’en occuper. En dépit de ces pensées, Vincent gardait un certain respect envers sa mère. Peut-être la peur de la décevoir ou d’être chassée de la maison.

Les années passèrent. Vincent, devenu le meilleur archer de la noblesse, devenu ados et commençant à prendre un caractère très hautain envers les autres, tandis que Vulwin devint à son tour comme à l’âge de son frère, un très bon chasseur et très bon élève. Il reproduisait parfaitement ce que faisait l’ainé, car il l’admirait énormément malgré son comportement parfois dénigrant..
Et ce fut ainsi pendant encore des années.

Arrivé à l’âge adulte, Vincent se maria. Cette femme qui avait réussi à lui faire redescendre de ses chevaux, celle qui avait gagné sa confiance, celle à qui il lui avait offert son cœur, avec qui il s’était mit totalement nu, que ce soit littéralement ou au sens figuré.
Sa mère l’accepta. Cette femme, nommée Ana, était d’une famille de vampires nobles, ce qui était dans la volonté de la génitrice pour son fils ainé.
Ce jour heureux se déroula dans le plus grand des bonheurs. Vulwin, témoin, put donner les alliances, et heureux pour son frère, fut même le premier à pleurer. Ce fut un mariage princier, dans le plus grand des clichés que l’on puisse se faire d’un mariage de cette envergure.

Les deux amants finirent par avoir une fille. Lullabie. Leur trésor.

Dans cette vie de famille, Vulwin et Vincent restèrent toujours aussi proches, voire même plus. Vulwin, oncle de la petite, se préoccupait de cette dernière et jouait beaucoup avec elle. Alors que l’ainé devait commencer à s’occuper sérieusement des affaires de famille avec sa femme, qui, elle, devait faire de même. Même si Vincent travaillait, il ne reproduisait pas les mêmes erreurs que sa mère. Il se l’était promis. Ainsi, il resta présent pour sa pupille, son frère, sa femme.
Dans cette vie de famille aussi parfaite, du moins à ce qu’on pouvait en dire, Vincent était l’homme le plus heureux du monde.

Jusqu’à cet instant.
La guerre éclata. Le racisme. Ces races classées « pures » et « impures ». Les armes magiques. Les complots.
Tout lui fut retiré. Sa femme, sa fille. « C’est pour te libérer de ces impurs. » le lui avait-on dit.
Son frère aussi lui avait été retiré. Devenu fou, à ce qu’on disait, il avait été tué par le nouveau roi. Victime d’injustice, de déshonneur, de tricherie, Vincent vit tout son monde s’écrouler petit à petit. Tout n’était que noirceur, colère, secrets, meurtres, sangs, haine… L’elfe avait beau essayer de se rebeller, de s’opposer au roi, ainsi, il perdit ce qui lui restait : ces titres de noblesse.

Il décida donc de s’exiler, et disparaître aux yeux de la nouvelle noblesse, il se laissa passer pour mort. Un suicide déguisé pour ainsi dire. Ainsi personne ne le rechercherait.

Cependant, en réalité, de son exile, il préparait sa résistance.
C’est après une année de vagabondage que Vincent créa le Prisme. Un groupe fait pour mettre des bâtons dans les roues de ces riches complotistes. Accompagné ainsi de tueurs à gages et autres personnages de l’ombre, petit à petit, l’elfe voyait enfin son objectif prendre forme.
Son but ultime ? Arracher le cœur de ce roi. Venger son frère, sa femme et sa fille et surtout, mettre au grand jour le secret que cache la noblesse. Il ferait ainsi payer toutes sa souffrance à ceux qui lui ont tout prit.